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Monsieur Jean-Claude GOYON (1937/2021)

Pompes Funèbres Remuet, le 26/06/2021

Nous vous présentons nos sincères condoléances. Nos pensées sont avec vous en cette période de deuil.

M.et Mme Raoul et Pascale CHEVRIER, le 27/06/2021

Nous présentons nos condoléances à Marie France et à nos cousins ; sommes de tout cœur avec vous.

M. Sydney Aufrère, le 27/06/2021

Chère Madame Goyon,

c’est avec une grande tristesse que je vous écris à la suite de l’annonce du décès du professeur Jean-Claude Goyon.
En regardant en arrière, je constate que nous nous sommes peu rencontrés lui et moi et sans doute nous sommes-nous ratés pour des raisons de caractère, autant de sa part que de la mienne. Mais sans doute voulait-il que je fisse mon chemin dans la solitude, ce que j'ai fait. J’ai, néanmoins, un souvenir très reconnaissant en tant que directeur de thèse, même si, lorsque nous nous sommes rencontrés, après le décès de François Daumas, auprès de qui j’étais inscrit, mon travail était rédigé. Il était généreux, attentif, tranché dans ses positions, intransigeant, injuste parfois, déroutant, énigmatique tel un sphinx, mais toujours exigeant sur le plan intellectuel, ne lâchant jamais le morceau. Il était responsable, exceptionnel en tant que lecteur des thèses qu’il encadrait ou qu’il a recueillies, comme moi, et cela faisait une différence telle qu’il était lumineux par rapport à d’autres qui ne lui arrivaient pas à la cheville et qui lui ont pourtant mis bien des entraves au cours de sa vie. C’était un grand égyptologue qui a profondément marqué sa discipline, sa génération et la suivante. Il a été le maillon indispensable dans la transmission d’une passion égyptologique de haut niveau à un moment crucial. Il avait une plume magnifique, un style élégant et raffiné, sans pareil parmi ses contemporains. J’aurais aimé pouvoir me rapprocher de lui, même scientifiquement ou amicalement. Non, cela n’a pas été possible pour les raisons que j’ai dites et on ne peut plus hélas revenir en arrière. Mais chacun doit faire son chemin, il le savait. Mais je n'ai pas de réponse assurée. En écrivant ces mots, pardonnez-moi, mais je ne veux pas lui manquer de respect en donnant de lui une image qui voudrait lisser artificiellement un caractère entier et souvent rugueux. Pour moi, c’est comme ça qu’il était tel qu’en lui-même. Ça n’empêche pas de se remémorer les bons souvenirs et l’aide qu’il savait prodiguer sans réserve.
Je me rappelle de Saint-Étienne-des-Ouillères où j’ai fait une halte avec Jean-Claude Golvin dans les années quatre-vingt-dix, où vous nous aviez reçus. Nous sommes aussi venus au Mont Saint-Clair et nous avions pu vous accueillir chez nous à Montpellier, je ne sais si vous vous en rappelez. Moi, j’ai en tête les moindres détails de ces moments.
Aussi, à mon grand regret, je ne serai pas à ses obsèques, je vous prie de bien vouloir m’en excuser, car mes enfants ont choisi ce jour pour venir me voir après un an et demi de séparation. Mais je serai présent, n’en doutez pas, par une pensée fidèle en sa mémoire. C’est un esprit d’une envergure exceptionnelle qui vient de nous quitter, à la manière du faucon qui s’envole des marais primordiaux qu’il décrivait dans sa thèse avec tant de finesse naturaliste, car, de ce point de vue, il avait un talent sans égal.
Nathalie se joignant à moi, je vous adresse nos pensées les plus attristées comme à votre famille, car c’est une perte immense pour nous tous,
Sydney H. Aufrère


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